J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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Dimensions des voies d'aérage. — Nous avons vu que le vo-
lume d'air que l'on doit faire circuler dans la mine peut aller
quelquefois jusqu'à 8 mètres cubes par seconde. Or, si l'on
cherche quelle section il faudrait donnera une galerie pour que
le courant d'air qui la parcourrait avec une vitesse de m ,60 put
jauger 3 mètres cubes par seconde, on trouvera que cette sec-
tion serait égale à 13/333 mètres carrés , et que par con-
séquent la galerie devrait avoir environ 3 ra ,70 de hauteur,
sur une largeur égale. Ces dimensions sont de beaucoup supé-
rieures à celles que l'on donne habituellement aux galeries
souterraines, et l'on ne saurait les atteindre sans augmenter
considérablement les difficultés et les frais de percement et
d'entretien. La section des voies d'aérage dépasse rarement
4 mètres carrés; le plus souvent elle est beaucoup moindre. Le
volume d'air qui circule dans ces voies ne peut donc surpasser
m ,60 X 4 mètres carrés soit 2,40 mètres cubes, si l'on veut
donner au courant ventilateur la vitesse la plus avantageuse.
Ce chiffre de 2.40 mètres cubes est toujours insuffisant poul-
ies mines un peu étendues, surtout pour les mines à grisou. Ou
pourrait, à la vérité, en augmentant la vitesse du courant,
augmenter aussi son volume, mais la vitesse maximum l m ,20
par 1" ne donnerait que 4, 80 mètres cubes pour le volume ; chif-
fre insuffisant encore dans un grand nombre de cas. Il y aurait
d'ailleurs imprudence à porter , de prime-abord, la vitesse de
l'air à son maximum , puisque l'on se priverait ainsi de la fa-
culté d'activer la ventilation dans les cas où l'abondance de
grisou devient plus grande. Il n'y a donc qu'un moyen de
faire circuler dans la mine un courant d'air considérable,
sans augmenter outre mesure ni la vitesse du courant , ni la
section des galeries ; et ce moyen consiste à avoir , au lieu d'une
voie d'aérage unique , deux ou plusieurs voies, dont les sec-
tions réunies donnent une somme égale ou un peu supé-
rieure à la section calculée. Supposons, par exemple , que l'on
veuille faire circuler habituellement dans la mine? mètres cubes
par seconde, avec une vitesse de m ,60; la section, calculée