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468 Les dons des fées,
voifin , pofiedé alors par le prince Mutalib ; \\
propofa d'armer pour les faire valoir. Afaïd fe
refufa à ce projet. Mon frère , dit-il , l'ambition
la plus glorieufe pour nous n'eft pas de devenir
plus puiffans , nous le fommes affez, étant fupé-
fieurs aux autres princes d'Arabie. Que nous
ierviroient de nouvelles provinces & de nou-
velles richefîes ? Elles ne nous donneroient pas
de nouvelles vertus. Pourquoi expofer des fu-
jets qui nous aiment , pour en foumettre d'au-
tres qui ne nous regarderoient que comme des
tyrans? Rien n'ofe troubler notre tranquillité ;
nous fommes refpe&és ; faut-il fans fujet nous
montrer redoutables ? Afaïd parla en vain , &
voyant que fon frère perfiftoit dans (es deffems,
il lui propofa de féparer leur état en deux fou-
verainetés différentes. Ce partage accepté, à
peine fut-il entièrement terminé , qu'Alcimédor
entreprit la guerre. Elle fut malheureufe. Vaincu,
au lieu d'être conquérant , il eut recours à
Afaïd ; il demanda des troupes pour venger fa
défaite. Afaïd préféra de lui procurer un fe-
cours plus falutaire. Il fit alliance avec le prince
qu'Akimédor avoit attaqué ;& devenant pour
l'avenir un garant contre les attentats de fon
frère , la paix fut conclue. Le fceau de cette
paix étoit un double mariage. Mutalib ayant
deux filles , il fut arrêté que l'aînée épouferoit

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