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452 Jeannette.
articles. Jeannette , étant brouillée avec toutes
les princeffes qui ne vbuloient plus lui parler ,
fut donc contrainte de ne plus s'entretenir
<ju*av*ë'ç les mies &T les gouvernantes; chofe
qu'elle avoit déjà Commencé à faire depuis
fon'g tems; car, pour fe rendre néceffaife au-
près d'elles , elle leur rapportent tout ce que les
aVtreVavoient fait & dit : ce procédé n'en" point
^af SônnâÎJpe x auffî ne fût-il point pardonné; il
mit te comble à là haine qu'on portoit- "à Jean-
nette , '& fc^féé-qui , comme je l'ai dit ,' vouloit
faîëh là^ferriger , mais qui ne vouloit pas faire
dé'îà'£êine aux petites princeffes , parce qu'elle
étoit bonne /fut obligée de la faire fortïr du
Château & de l'enfermer à fon pavillon, quelle
âvoit nommé la ' foli'udt ; cëtoil-là qu'elle fe
fetiroit pour méditer fur les myfîèies de la
féerie ; c'étoit encore là qu'elle aiguifoit fa ba-
guette , & qu'elle fe retiroit du grand monde ,
pour rêver tout à fon aife , & fe délaffer de fes
grandes occupations ; & ce fut là qu'elle con-
duifit Jeannette pour lui faire oublier un défaut"
cjiie l'on ne peut mettre en pratique que dans la
fôciété. Ce pavillon étoit au milieu d'une plaine
cjui'né'ptoduifoit que des bruyères & qui s'éten-
(îoiraum* loin que la vue le pouvoit permettre :
Phorifon de cette plaine n'étbit terminé par
aucune montagne , ôc la fée n'y venant jamais.

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