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371 Contes
marin nous attendrit par fes prières ; jura par le
grand Dieu qu'ils étoient douze mille fnuful-
mans dans la mer , & qu'il alloit en engager un
grand nombre à la recherche des préfens qu'il
vouloit nous faire pourreconnoître l'obligation
qu'il nous auroit de lui rendre la liberté. Enfin
nous consentîmes à ce qu'il nous demandoit. Il
flous dit aiàkù} en nous priant de nous trouver
dieu* jours, après au même endroit où nous
éùonÈ; ôc "flous: :1e vîmes auffi-tôt fe plonger
dans la mer. Nous revînmes au jour marqué , &
nous fûmes exacts au rendez-vous. L'homme
marin parut „ fui vide plufieurs autres hommes
de fon eflSèce tç qui même avoient l'air très-
fournis devant lui. Ils étoient chargés d'une
prodigieufe quantité de pierreries que nous pré-
fenta "ïixoîttme à qui nous avions donné la li-
berté. Les pierres que vous voyez font de ce
nombre; nous avons 'quitté notre métier de
pfêcheiiT-, après avoir établi motre père , de
façon que rien ne lui punie manquer; mes trois
frères $c -moi nous avons partagé en quatre lots
tout ce que l'homme marin nous a donné; nous
avôttsiênîfepris le commerce de jouailliers dans
les diâfë fentes villes 'que nous avons choifies
pour fiôferé éîàblïffement. La beauté des pierres
tfeg prouve la vérité de cette hiftoire , reprit le
roi avec admiration ; &fe tournant du côté de

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