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Orientaux. 347
par rapport à vous , une chaffe des plus infi-
pides. Je ne crois pas que l'on m?y retrouve de
long-tems. Vous êtes donc content de vous,
reprit Zahidé; voyons ce que vous avez fait»
J'ai couru la gazelle , lui dit-il avec confiance,
De quel côté vous a mené la chaiTe ? De celui
du bois des palmiers, répondit-il; mais à pro-
pos , pqurfui vit-il , vous ne favez pas ce que
j'y ai trouvé; du cherbet admirable , environné
de neiges dans des vafes qui fofmoient la plus
agréable décoration ; vous jugerez de la bonté
de cette liqueur , ajouta-t-ii , j'ai donné ordre
que l'on vous en apportât. Vous en avez donc
goûté, interrompit la princefTe ? Sans doute,
reprit le roi. Mes officiers m'ont en vain repré-
fente que je ne devois pas m'expofer à boire
une choie que l'on n'avoit point vu travailler ;
mais il faifoit chaud ; le cherbet parohToit fi
frais , il m'étoit préfenté d'une façon fi agréable ,
que je me fuis mocqué de toutes les repréfen-
tations. Je m'en fuis bien trouvé ; jamais on ne
m'a rien fervi d'aufîi parfait , ni qui m'ait fait
autant de plaifir. Cet aveu me fuffit , prince, &
vous m'avez rendu la parole que je vous avois
donnée. Que voulez-vous dire , reprit vive-
ment le roi , quoiqu'un peu interdit ; il faifoit
chaud, j'ai bu ; eft-ce un mal de boire quand
on a foif ? Voilà votre loi décidée , reprit

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