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Orientaux." gj
nèbres. Je remarquai, pendant qu'il me faifoit
ce récit , une table que cet ange avoit devant
les yeux , fur laquelle étoient gravées deux
lignes, l'une blanche & l'autre noire. Je lui
demandai de quelle utilité elle lui pouvoit être>
& il eut encore la bonté de me répondre : Je
regarde continuellement cette table , & ces
deux lignes m'apprennent quand je dois aug-
menter ou diminuer le jour ou la nuit. Elles
m'inftruifent encore des différentes variétés que
je dois donner à l'un & à l'autre. Je le remer-
ciai de ce qu'il m'avoit appris , & je le quittai-
Je l'avois à peine perdu de vue , que je ren-
contrai un autre ange qui étoit debout avec
une main levée vers le ciel , & l'autre pen-
chée fur l'eau. Il m'apprit qu'il fe nommoit
Semkail. Mais pourquoi, lui dis-je, êtes-vous
dans cette attitude ? Je tiens , me répondit-il ,
les vents en refpect , avec la main que vous
voyez en l'air , & j'empêche fur-tout le vent
Haidgé de fortir du ciel ; fi je lui laiffois la
liberté , il réduiroit tout l'univers en poudre ;
avec la main que je tiens fur l'eau j'empêche
la mer de fe déborder ; fans cette précaution
elle couvriroit toute la furface de la terre. En,
achevant ces mots , il me fit figne de continuer
mon chemin. A force de marcher , j'arrivai à
la montagne de Kaf , qui entoure le monde ,
Fij

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