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i8 Contes
îe vieillard , vous en doit être un fur garant.
La moitié de ces richeffes , interrompit Da-
kianos, avec une forte d'altération; mais cette
moitié furpaffe les tréfors des plus grands rois.
Le vieillard s'apperçut de cette altération, &
lui dit : Si vous trouvez que la moitié foit trop
pour moi, vous pouvez ne m'en donner qu'un
quart : volontiers, reprit Dakianos. Mais quelle
précaution prendrez-vous pour l'emporter iûre-
ment ? Vous nous ferez découvrir, 6k vous ferez
caufe de notre malheur. Hé-bien, lui répondit
le vieillard , quoique vous m'ayez promis beau-
coup davantage, ne me donnez qu'un des ap-
partenons, j'en ferai content. Vous ne répondez
point à ma queflion. Nous examinerons à loifir
le parti que vous me propofez , reprit Dakianos :
je fuis toujours bien aife que vous foyez plus
raifonnable, & que vous commenciez à vous
rendre juftice. Dakianos examina de nouveau
ces richeffes avec plus d'avidité , & fes yeux
en furent encore plus éblouis. Après avoir bien
confidéré le fuperbe appartement des diamans
oîi ils étoient alors : Vous fentez bien , dit-il
au vieillard , que celui - ci eft fans contredit
le plus riche, & qu'il n'eft pas naturel que je
vous cède des droits aiuTi légitimes que les
miens. Vous avez raifon , reprit le vieillard,
& je ne vous le demande pas. Ils parlèrent

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