J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 13

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ne doit trouver mauvais qu'en fe montrant il
contribue à nos plaifirs. La nature ne l'a pas en-
richi de tant d'agrémens , dans l'intention qu'il
les dérobât à notre vue : un deffein 11 bifarre
feroit peu conforme à la fagefife de cette mère
commune. Mais il ne faut pas que fur ce prétexte
le paon fe croye en droit de fe glorifier, comme
il a fait jufqu à préfenr , de méprifer les autres.'
On l'a fouvent averti de ne pas tant s'en faire
accroire ; &: ces avertiflemens ont plutôt aug-
menté fa vanité qu'ils ne l'ont modérée. Nous
étant un jour flattés que la raillerie feroit plus
efficace que les remontrances férieufes ne l'avoient
été , nous commandâmes au coq de la grande
cfpèce (a) de fe moquer tout ouvertement de
lui , de faire la roue en fa préfence , ôc de mar-
cher gravement en tournant fa queue , tantôt
d'un côté & tantôr d'un autre. Mais le paon ,'
par un excès d'efrronrerie , ne s'en émut aucu-
nement ; au contraire il p.fTeda de paroître plus
que jamais , ôc no'3<; ^.ifulta tous. Je ne fais plus
qu'un moyen por le réduire , & pour l'humilier
dans le tems . ..èrae qu'on l'admirera. Remar-
quez -vor: les pieds? Ils font horribles, & û
horribico , que pas un oifeau n'en voudroit avoir
de pareils. Qu'il foie ordgnrié au paon de les
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{a) C'cft le co(j d'Inde,