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d' A B D A L L a: lO^
^y criai-je ; Feridoun a eu fur vous les vues que
I» vous peiîfez. Nous pourrons partir dans quel-
« ques jours , répondit la fultane : aufli - bien
» faut-il qu'Almoraddin , pour fe faire voir à
i> fes fujets , parcoure le Baroltan. Pendant le
»* voyage on vous préparera le vaiiïeau qui vous
» a apporté ici j je vous en parle comme s'il
» étoit à moi, ajouta-t-elle en riant , & je vous
» le deftine avec la même confiance que fi j'avois
« eu l'efpritde le gagner ». J'acceptai l'offre de
la belle reine , qui mit un tel ordre aux prépa-:
ratifs du voyage , que nous fortîmes de la ville
quatre jours après.
Il ne faut point fe figurer ici une marche fem-
blable à celle du maître des Indes , lorfque lalïe
de fes vidtoires ou de (es profondes méditations,'
il quitte Agra & Dheli , pour aller prendre le
frais dans le délicieux royaume de Cachemire,
Mais où il y a moins de monde , il y a aulïï
moins d'embarras. Notre efcorte n'étoit com-.
pofée que de cent cavaliers , dont cinquante fui-
Yoient l'éléphant royal qui nous portoit. Cet ani-
mal étoit magnifiquement enharnaché j à fes
côtés marchoient deux autres éléphans prêts à
lui fuccéder en cas de befoin. Le petit château
dans lequel nous étions , écoit couvert de plaques
d'or qui jetoient un éclat merveilleux , ôc un
beau velours couleur de feu en rendoit le dedans

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