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D* A B D A t l a: 9^
faifoit élever avec la princefle Konguitay , fa
fille , que je retrouve déguifée en Meiioalon ,
& dont je devins éperduement amoureux. Je
fentis , avec joie , naîcre une paflîon fi favo-
rable à celle de tnon ami , à qui je procurois
Toccafion de parler feul à fa maîtrelfe , toutes
les fois que je pouvois détacher fon aimable com-
pagne. A la vérité , Konguitay n'écoutoit qu'avec
indifférence les tendres affurances que jeluidon-
nois de mon amour ; mais fes froideurs n'ayant
fait qu'augmentet ma flamme, je pris le chemin
le plus court pour arriver au bonheur après le-
quel je foupirois , & je m'adreffai à fa mère. Dés
que j'eus inftruit Abaflah de ma nailTance Se de
mes défirs : « Prince , me dit-elle , toute tranC-
» portée d'allégrefle , je vous accorde l'heu-
» reufe Konguitay j je puis bien l'appeler heu-
« reufe , puifqu'elle a plii à l'héritier du plus
» puiflant des rois de Célèbes. Votre mariage
« ne fera différé qu'autant de tems qu'il vous
« en faudra pour obtenir le confentement du
» fultan de Macaffar. » J'allai avec un empref-
fement non pareil , faire part de ma joie à mou
ami. Je dépêchai , par mer & par terre , des
couriers à Macaffar.
Quelques jours après , Olub ne parut plus.
Pour furcroît d'afflidion , étant allé au palais ,
on me dit que Konguitay étoic malade , &: que

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