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d' A B D A L L a: 57
âe demeurer ou de vous fuivre ; mais il faur qu'il
jure qu'en ce cas là il ne vous donnera aucun fe-
cours jufqu'à ce que vous foyez forti des états
de notre maîtrefle. Que ne m'a-t-elle donc gardé,
reprit Almoraddin , puifque la loi me rendoit
fon efclave ! L'officier répliqua î elle laifTe la
liberté à fes amans , ou afin qu'ils reviennent ,
ou parce qu'elle ne fauroit fouifrir long-tems
leur vue. Les coupables , repartit Almoraddin ,
en rougiflTant , méritent fon indignation j ils mé-
ritent aufli de revenir.
Je prêtai le ferment qu'on fouhaitoit de moi.
Ayant fait avancer le navire , nous defcendîmes,
précédés de nos joueurs d'inftrumens , &c fuivis
du refte de notre monde , tous habillés très-pro-
prement. Dès que je vis Zulikhah , je cefTai
d'être furpris des folies d'Almoraddin. Je crois
fermement que les pucelles du paradis ne font
pas plus belles. Le jour que vous arrivez , dit-
elle à fon amant , je vous prends pour un pro-
dige d'amour j pourquoi faut-il que la nuit me
détrompe ? Almoraddin demeura muet un mo-
ment , puis ne fâchant que répondre au reproche,
il fit valoir du mieux qu'il put l'excès d'amoîir
qu'elle lui attribuoit elle même. Il me préfenta
de fort bonne grâce à Zulikhah , baucoup plus
éloquent fur notre amitié , qu'il ne l'avoit été
fur fon amour. Après les premiers complimens.

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