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Contes Arabes. 3^5
A ces paroles , Schaïbar , en regardant le
prince Ahmed d'un œil gracieux , qui ne dl-
ininuoit en rien néanmoins de fa fierté ni de
Ion air farouche : Ma fceur , dit-il , y a-t-il
quelque chofe en quoi je puifle lui rendre fer-
vice ? il n'a qu'à parler. Il fuffit qu'il foit votre
époux pour m'obliger à lui faire plaifir en tout
ce qu'il peut fouhaiter. Le fultan fon père ,
reprit Pari-Banou , a la curiofité de vous voir ;
je vous prie de vouloir bien qu'il foit votre
condudeur. Il n'a qu'à marcher devant, repartit
Schaïbar , je fuis près de le fuivrer Mon frère,
reprit Pari-Banou, il eft trop tard pour entre-
prendre ce voyage aujourd'hui ; ainfi vous
voudrez bien le remettre à demain matin. Ce-
pendant , comme il eft bon que vous foyez
inftruit de ce qui s'eft paffé entre le fultan des
Indes & le prince Ahmed depuis notre ma-
riage , je vous en entretiendrai ce foir.
Le lendemain , Schaïbar informé de ce qu'il
étoit à propos qu'il n'ignorât pas , partit de
bonne heure, accompagné du prince Ahmed,
qui devoit le préfenter au fultan. Ils arrivèrent
à la capitale ; & comme Schaïbar eut paru à
îa porte , tous ceux qui l'apperçurent , faifis
de frayeur à la vue d'un objet fi hideux , fe
cachèrent , les uns dans les boutiques ou dans
les maifons , dont Us fermèrent les portes j Ôc

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