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(377)
Contes Arabes. '^'^^
meaux & d'autres bétes de charge pour les tranf-
porter. Si vous faîtes bien attention au plaifir
que vous me ferez , je fuis perfuadé que vous
n'aurez pas de peine à faire en forte qu'elle
vous accorde un pavillon qui tienne dans la
main , & fur lequel toute mon armée puiffe
être à couvert, fur-tout quand vous lui aurez
fait connoître qu'il fera deftiné pour moi. La
difficulté de la chofe ne vous attirera pas un
refus ; tout le monde fait le pouvoir qu'oflt les
fées d'en faire de plus extraordinaires.
Le prince Ahmed ne s'étoit pas attendu que
le fultan fon père dût exiger de lui une chofe
pareille , qui lui parut d'abord très - difficile ,
pour ne pas dire impoffible. En effet , quoiqu'il
n'ignorât pas abfolument combien le pouvoir
des génies & des fées étoit grand , il douta
néanmoins qu'il s'étendît à pouvoir lui fournir
un pavillon tel qu'il le dem.andoit. D'ailleurs ,
jufqu'alors il n'avoit rien demandé d'approchant
à Pari-Banou : il fe contentolt des marques
continuelles qu'elle lui donnoit de Hi paflion ,
& il n'oublioit rien de tout ce qui pouvoit lui
perfuader qu'il y correfpondoit de tout fon
coeur, fans autre intérêt que celui de fe con-
ferver dans (es bonnes grâces ; ainfi il fut dans
tin grand embarras fur la réponfe qu'il avoit à
faire, Sire , reprit-il , fi j'ai fait un myftère à

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