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Contes Arabes. 543
intre plaifir. Depuis que je l'ai retrouvé , &
<]u'il vient à ma cour de mois en mois , je
n'ai pu obtenir de lui qu'il m'apprît en quel
lieu il s'eft établi , & je n'ai pas voulu le gê-
ner pour lui tirer fon fecret malgré lui ; mdi$
je te crois aflez habile pour faire en forte que
ma curiofité foit fatisfaite , fans que ni lui ,
ni perfonne de ma cour en fâche rien. Tu fai$
qu'il efl ici ; & comme il a coutume de s*en
retourner faos prendre congé de moi , non
plus que d'aucun de ma cour , ne perds pas
de tems , vas des aujourd'hui fur fon chemin ,
& obferve-le fi bien que tu fâches qù il fe
retire , & que tu m'en apportes la réponfe.
En fortant du palais du fultan , comme la
magicienne avolt appris en quel endroit le
prince Ahmed avoit trouvé fa flèche , dès
l'heure même elle y alla , & elle fe cacha près
des rochers , de manière qu'elle ne pouvoit
pas être apperçue.
Le lendemain le prince Ahmed partit dès la
pointe du jour , fans avoir pris congé ni du
fultan , ni d'aucun courtifan , félon fa coutume»
La magicienne le vit venir , & elle le condui-
(ît des yeux }ufqu*à ce qu'elle le perdît de
vue lui & fi fuite.
Comme les rochers formaient une barrière
infurmontable aux mortels , foit à pié , foit à
y iv

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