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53S LrS MILLE ET UNE NutTS,
Un mois après le retour du prince Ahmed,
comme la fe'e Pari-Banou eut remarqué que de-
puis ce tems-!à , ce prince qui n'avoit pas manqué
de lui faire le récit de fon voyage & de lui
parler de l'entretien qu'il avoit eu avec le ful-
tan fon père , dans lequel il lui avoit demandé
la permillion de venir le voir de tems en tcms ,
que ce prince , cis- je , ne lui avoit parlé du
fultan non plus que sM n'eût pas été au monde ,
au lieu qu'auparavant il lui en parloit fi fou-
vent , elle jugea qu'il s'en abflenolt par la con-
{îdération qu'A avo't pour elle. Delà elle prit
occafion un jour de lui tenir ce difcours : Prin-
ce , dites- moi , avez- vous mis le fultan votre
père en oubli? Ne vous fouvene7-vous plus de
la promefle que vous lui avez faite , d'aller le
.voir de tems en tems ? Pour moi , je n'ai pas
oublié ce que vous m'en avez dit à votre re-
tour , & je vous en fais fouvenir , afin que
vous n'attendiez pas plus long-tems à vous ac-
quitter de votre promefle pour la première
fois.
Madame , reprit le prince Ahmed , fur le
même ton enjoué que la fée , comme je ne
me fens pas coupable de l'oubli dont vous me
parlez , j'aime mieux fouffrir le reproche que
vous me faites , fans l'avoir mérité , que de
m'être expofé à un refus , en vous marijuam

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