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Contes Arabes. ^if
l'avoît trouvée couchée par terre , & non pas
enfoncée par la pointe , il jugea qu'elle avoit
donné contre le rocher, & qu'elle avoit été
renvoyée par fa réfiflance. Il y a du myftère ,
dit-il encore , dans une.chofe fi extraordinaire,
& ce myftère ne peut être qu'avantageux pour
moi. La fortune après m'avoir affligé en me
privant de la pofTeflîon d'un bien qui devoit,
comme je l'efpérois , faire le bonheur de ma
vie , m'en réferve peut-être un autre pour ma
confolation.
Dans cette penfée, comme la face de ces ro-
chers s'avançoit en pointes & fe reculoit ea
plufieurs enfoncemens , le prince entra dans un
de ces enfoncemens ; de comme il jetoit les
yeux de coin en coin , une porte de fer fe
préfenta fans apparence de ferrure. II craignit
qu'elle ne fût fermée , mais en la pouffant elle
s'ouvrit en dedans, & il vit une defcente douce
en pente, fans degrés, par où il defcendit avec
la flèche à la main. Il crut qu'il alloit entrer
dans des ténèbres ; mais bientôt une autre lu-
mière toute différente fuccéda à celle qu'il quit-
toit ; & en entrant dans une place fpacieufe ,
à cinquante ou foixante pas ou environ il ap-
perçut un palais magnifique , dont il n'eut pas
le tems d'admirer la flrufture admirable. En
effet, eu méme-tems une dame d'un air de d'un

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