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Contes A^âbk^. 281"
bramines & des miniftres des idoles , qui faî-
foient piofelTion d'une vie éloignée de la vanité
du monde , il n'y avoit dans toute Ton étendue
ni indien ni indienne qui n'eût des colliers , des
bracelets & des ornemens aux jambes & aux
pies, de perles ou de pierreries , qui paroif-
foient avec d'autant plus d'éclat, qu'ils étoient
tous noirs , d'un noir à en relever parfaitement
le brillant.
Une autre particularité qui fut admirée par
le prince HoulTain , fut le grand nombre de
vendeurs de rofes qui faifoient la plus grande
foule dans les rues par leur multitude. Il com-
prit qu'il falloit que les indiens fuffent grands
amateurs de cette fleur , puifqu'il n'y en avoit
pas un qui n'en portât un bouquet à la main,
ou à la tête en guirlande , ni de marchands
qui n'en eût plufieurs vafes garnis dans fa bou-
tique , de manière que le quartier , fi grand
qu'il étoit, en étoit tout embaumé.
Le prince Houflain enfin après avoir par-
couru le quartier de rue en rue , l'idée remplie
de tant de rlchefles qui s'étoient préfentées à
fes yeux , eut befoin de fe repofer. Il le té-
moigna à un marchand , & le marchand fort
civilement l'invita à entrer & à s'afTeoir dans
fa boutique , ce qu'il accepta. Il n'y avoit pas
long-tsms qu'il étoit affis dans la boutique.

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