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(267)
Contes Arabes. 2.^^
ou fupérieur étoit ami du concierge. Le con-
cierge alla le trouver ; & en lui falfant une
fauffe confidence de la difgrace d'un officier
de confidération de la cour , auquel il avoit de
grandes obligations , & qu'il étoit bien aife de
favorifer pour lui donner lieu de foufiraire à la
colère du fultan , il n'eut pas de peine à obte-
nir ce qu'il demandoit ; il apporta l'habillement
complet de derviche au prince Firouz Schah,
Le prince s'en revêtit , après s'être dépouillé
du fien. Déguifé de la forte , & pour la dépenfe
& pour le befoin du voyage qu'il alloit entre-
prendre , muni d'une boîte de perles & de
diamans qu'il avoit apportée pour en faire pré-
fent à la princefle de Bengale , il fortit du palais
de plaifance à l'entrée de la nuit , & incertain
de la route qu'il devoit prendre ; mais réfola
de ne pas revenir qu'il n'eût retrouvé fa prin-
cefle , & qu'il ne la ramenât , il fe mit en che-
min.
Revenons à l'indien, il gouverna le cheval
enchanté de manière que le même joar il arriva
de bonne heure dans un bois près de la capi-
tale du royaume de Kafchmir. Comme il avoit
befoin de manger , & qu'il jugea que la prin-
cefle de Bengale pouvoit être dans le même
befoin , il mit pié à terre dans ce. bois , en un
endroit où il laifla la princefle fur un gazon j,

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