J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 11

Contes Arabes. i^j
lentîon qu'on l'ait pu faire , ajouta-t-elle , il
eft bon de fe précautionner contre tout événe-
ment. Elle prend aulli de la craie; & comme
les deux ou trois portes au-defTus & au-cLef-
fous étoient femblables, elle les marqua au
même endroit, & elle rentra dans la maifon fans
parler de ce qu'elle venoit de faire , ni à fon
maître ni à fa maîtreffe.
Le voleur cependant qui continuolt fon che^
min, arriva à la foret, & rejoignit (a troupe
de bonne heure. En arrivant , il fit rapport du
diccès de fon voyage , en exagérant le bon-
heur qu'il avoit eu d'avoir trouvé d'abord un
homme par lequel il avoit appris le fait dont
il étoit venu s'informer, ce que perfonne que
lui n'eût pu lui apprendre. Il fut écouté avec
une grande fatisfadion ; & le capitaine , en
prenant la parole , après l'avoir loué de fa di-
ligence : Camarades , dit- il en s'adrefTant à tous;
nous n'avons pas de tems à perdre ; partons
bien armés , fans qu'il paroiflfe que nous le
foyons ; & quand nous ferons entrés dans la
ville (éparément , les uns après les autres, pour
ne pas donner de foupçon , que le rendez-vous
foit dans la grande place , les uns d'un côté ,
les autres de l'autre , pendant que j'irai recon-
r.oître la maifon avec notre camarade, qui vient
de nous apporter une Q. bonne nouvelle , afin
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