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Contes Arabes. iif
dieu. Je n'ai pas manqué d'aller les remercier
chez eux , chacun en particulier. Et depuis ce
teras-!à , je tiens à grand honneur la permif-
lion qu'ils m'ont donnée de cultiver leur ami^
tié & de continuer de les voir.
Le calife Haroun Alrafchid donnoît à Co-
gia Haffan une attention fi grande , qu'il ne
s'apperçut de la tin de fon hiftoire que pac
Ton filence. II lui dit : Cogia Haflan , il y
avoit long-tems que je n'avois rien entendu
qui m'ait fait un aufTî grand plaifir , que les
voies toutes merveilleufes par lefquelles il a
plu à dieu de te rendre heureux dans ce
monde. C'eft à toi de continuer à lui rendre
grâces , par le bon ufage que tu fais de fes
bienfaits. Je fuis bien aife que tu fçaches
que le diamant qui a fait ta fortune , eft dans
mon tréfor ; & de mon côté , Je fuis ravî
d'apprendre par quel moyen il y eft entré,
Mais parce qu'il fe peut faire qu'il refte en-
core quelque doute dans l'efprit de Saadi fur
la fmgularité de ce diamant , que je regarde
comme la chofe la plus précieufe & la plus
digne d'être admirée de tout ce que je pof-
sède , je veux que tu l'amènes avec Saad ,
afin que le garde de mon tréfor le lui mon-
tre : & pour peu qu'il foit encore incrédule ,
c^u'il reconnoifTe que l'argent n'eft pas tou-

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