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Contes Arabes. 105^
tutoient fermés , & ils étoient trop éloignés
pour en aller faire provifion fi tard.
En cherchant dans le voifinage , un de
mes ^fc laves trouva un vafe de fon dans
une boutique ; il acheta le fon , & l'apporta
avec le vafe , à la charge de rapporter & de
rendre le vafe le lendemain. L'efclave vuida
le fon dans l'auge ; & en l'étendant afin que
les chevaux en eulTent chacun leur part , il
fentit fous fa main un linge lié , qui étoit
pefant. Il m'apporta le linge fans y toucher , &
dans l'état qu'il l'avoit trouvé , & il me le
préfenta , en me difant que c'étoit peut-être
k linge dont il m'avoit entendu parler fou-
vent , en racontant mon hiftoire à mes amis.
Plein de joie , je dis à mes bienfaiteurs :
Seigneurs , dieu ne veut pas que vous vous
féparicz d'avec moi , que vous ne foyez plei-
nement- convaincus de la vérité , dont je n'ai
cefle de vous alfurer j voici , continuai-je , en
m'adreffant à Saadi , les autres cent quatre-
vingt-dix pièces d'or que j'ai reçues de votre
main , je le connois au linge que vous voyeiz.
Je déliai le linge , & je comptai la fomme
devant eux. Je me fis auffi apporter le vafe ,
je le reconnus , & je l'envoyai à ma femme
pour lui demander fi elle le connoiffoit , avec
ordre de ne lui rien dir€ de ce qui venoit

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