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CoNïEs Arasés. îdf
prendre congé, & Saad en méme-tems que luL
Je me levai de même , & en les arrêtant : Sei-
gneurs , leur dis- je, trouvez bon que je vous
demande une grâce , &: que je vous fupplie de
ne me la pas refufer ; c'ell; de fouftrir que j*aye
l'honneur de vous donner un foupé frugal , &
enfuite à chacun un lit , pour vous mener de-
main par eau à une petite maifon de campagae
que j'ai achetée , pour y aller prendre l'air de
tems entems, d'où je vous ramènerai par terre
le même jour , chacun fur un cheval de mon
écurie.
Si Saad n'a pas d'affaire qui l'appelle ailleurs,
î'y c^nfens de bon cœur. Je n'en ai point , re-
prit Saad , dès qu'il s'agit de jouir de votre
compagnie. Il faut donc , continua-t-il , envoyer
chez vous & chez moi avertir qu'on ne nous
attende pas. Je leur fis venir un efclave , Se
pendant qu'ils le chargèrent de cette commif-
lion, je pris le tems 'de donner ordre pour le
foupé.
En attendant l'heure du foupé, je fis voir
ma maifon & tout ce qui la compofe à mes bien-
faiteurs , qui la trouvèrent bien entendue, par
rapport à mon état. Jes les appelle mes bien-
faiteurs l'un & l'autre fans diftindtion , parce
que fans Saadi , Saad ne m'eût pas donné le
morceau de plomb , & que fans Saad , Saadi ne
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