Skip to main content

‹‹‹ prev (92)

(94) next ›››

(93)
Contés Arabes, S|
famille , qu'il allât à la pêche deux heures avant
îe jour.' Il témoigne fon chagrin à fa femme , &
il Tenvoye en demander dans le voifinage pouî
y fuppléer.
La femme obéit à fon mari ; elle va de portes
en porte, des deux côtés de la rue , & ne trouva
rien. Elle rapporte cette réponfe à fon mari ,
qui lui demande en lui nommant plufieurs de
fes voifins , fi elle avoit frappé à leur porte ,
elle répondit qu'oui ; & chez HaiTan Alhabbal ,
ajouta- t-il , je gage que vous n'y avez pas été.
Il eft vrai, reprit la femme, je n'ai pas été
jufques-là , p^rce qu'il y a trop loin ; & quand
j'en aurois pris la peine , croyez-vous que j'en
eufle t!-ouvé ? Quand on n'a befoin de rien ^
c'eft jurttrnent chez lui qu'il faut aller; je le fais
par expérience.
Cela n'importe , reprit le pêcheur , vous êtes
une pareffeufe , je veux que vous y alliez»
vous avez été cent fois chez lui fans trouver ca
que vous cherchiez, vous y trouverez peut-être
aujourd'hui le plomb dont j'ai befoin; encore
une fois , je veux que vous y alliez.
La femme du pêcheur fortit en murmurant
& en grondant , & vint frapper à ma porte. II /j
avoit déjà quelque tems que je dormois; je me
réveillai en demandant ce qu*on vouloit. Haf-
fan Alhabbal , dit la femme en hauflant la voix ^
Tome Xr^ F

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence