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(67)
qu'il fe fut relevé : Commandeur des croyans ^
dit-il j tout autre que moi , qui ne fe feroit pa^
fenti la confcience auflî pure & auiîî nette que
je me la fens , auroit pu être troublé en rece-»
vant l'ordre de venir paroître devant le trône
de votre majefté; mais comme je n'ai jamais
eu pour elle que des fentimens de refpeét &
de vénération , & que je n'ai rien fait contre
TobéilTance que je lui dois , ni contre les loix,
qui ait pu m'attirer fon indignation , la feule
chofe qui m'ait fait de la peine , eft la craint^
dont j'ai été faifi , de n*en pouvoir fouteûJb|
l'éclat. Néanmoins fur la bonté avec laquelle
la renommée publie que votre majefté, reçoil?
& écoute le moindre de fes fujets , je me (^
rafluré, & je n'ai pas douté qu'elle ne me 4o«H
nât elle-même le courage &{. la confiance df
lui procurer la fatisfadion qu'elle pourroitextr
^er de moi.
Ceft, comnwndeur des croyans, ce qaç
votre majefté vient de me faii-e expérimenter,
en m'accordant fa puiffante protedion , fans,
favoir fi je la mérite. J'efpère néanmoins qu'elle
demeurera dans un fentiment qui m'eft (î avan-
tageux , quand pour fatisfaire à fon ccMnman-
dement je lui aurai fait le récit de mes. aven-r
tures.
Aprts, ce petit complimept , pour fe concilier

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