Skip to main content

‹‹‹ prev (220)

(222) next ›››

(221)
Contes Arabes. 207
DOS lui donna audience , l'e'couta avec étonne -
ment depuis le commencement jufqu'à la fin^
En achevant : Sire , ajouta la princelfe, quoi-
que dans notre religion les femmes s'accommo-
dent peu de la liberté qu'ont les maris de pren-
dre plufîeurs femmes, fi néanmoins votre ma-
jefté confent de donner la princefTe Haïatalne-
(ous, fa fille, en mariage au prince Camaralza-
man, je lui cède de bon cœur le rang 01 la qualité
de reine qui lui appartient de droit , & me con-
tente du fécond rang. Quand cette préférence ne
lui appartiendroit pas , je ne laiflTerois pas de la
lui accorder après l'obligation que je lui ai du
fecret qu'elle m'a gardé avec tant de générofité.
Si votre majefté s'en remet à fon confentement,
je l'ai déjà prévenue là-defîus, & je fuis cau-
tion qu'elle en fera très-contente.
Le roi Armanos écouta le cifcours de la prin-
cefTe Badoure avec admiration , & quand elle
eut achevé : Mon fils , dit - il au prince Ca-
maraîzaman , en fe tournant de fon côté , puif-
que la princefîe Badoure votre femme , que j'a-
vois regiirdée jufqu'à préfent comme mon gen-
dre par une tromperie dont je ne puis me plain-
dre , m'alTure qu'elle veut bien partager votre
lit avec ma fille , il ne m.e rede plus que de
favoir fi vous voulez bien Tepoufer aufli , &
accepter la couronne que la princefTe Badoure

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence