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ContesArabes, i-f
vue j lui dit-il , me fait connoître que vous
avez mis l'efprit de Schemfelnihar dans la dif-
pofition que vous fouhaitiez. 11 eft vrai, ré-
pondit la confidente , & vous allez apprendre
de quelle manière j'en fuis venue à bout. Je
trouvai hier , pourfuivit - elle , Schemfelnihar
qui m'attendoit avec impatience ; je lui remis
la lettre du prince; elle la lut les larmes aux
yeux ; & quand elle eut achevé, comme je vis
qu'elle alloît s'abandonner à (qs chagrins ordi-
naires : Madame 5 lui dis-je, c'eft fans doute
l'éloignement d'Ebn Thaher qui vous afflige ;
mais permettez-moi de vous conjurer au nom
de dieu de ne vous point alarmer davantage fur
ce fujet. Nous avons trouvé un autre lui-même ^
qui s'offre à vous obliger avec autant de zcie,
& ce qui eft de plus important , avec plus de
courage. Alors je lui parlai de vous , continua
l'efclave , & lui racontai le motif qui vous
avoit fait aller chez le prince de Ferfe. Enfin ^
je raflîirai que vous garderiez înviolablement
le fecret au prince de Perfe & à elle ^ & que
vous étiez dans la réfolution de favorifer lérirs
amours de tout votre pouvoir. Elle me parv;t
fort confolée après mon difcours. Ha , que'-'i-:;
obligation, s'écria-t-elle , n'avons-nous pas, le
prince de Perfe & moi , à l'honnête homme
dont vous me parlez ! Je veux le connoître.
Tome IX. B

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