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Contes Arabes. 7
par Tefclave qui vient de fortir. Et à qui croyez-
vous qu'appartienne cette efclave, répliqua le
prince ? A Schemfelnihar , favorite du calife ,
répondit le jouaillier. Je connois , pourfuivit-il,
cette efclave , & même fa maîtreife , qui m'a
quelquefois fait l'honneur de venir chez moi
acheter des pierreries. Je fais de plus que Schem-
felnihar n'a rien de caché pour cette efclave,
que je vois depuis quelques jours aller & venir
par les rues , affez embarraffée , à ce qu'il me
femble. Je m'imagine que c'eft pour quelque
affaire de conféquence qui regarde fa maîtrefle.
Ces paroles du jouaillier troublèrent fort le
prince de Perfe. Il ne me parleroit pas dans ces
termes, dit-il en lui-même, s'il ne foupçonnoit,
ou plutôt s'il ne favoit pas mon fecret. Il de-
meura quelques momens dans le filence , ne fa-
chant quel parti prendre. Enfin il reprit la pa-
role , & dit au jouaillier : Vous venez de me
dire des chofes qui me donnent lieu de croire
que vous en favez encore plus que vous n'en
dites. Il eft important pour mon repos que j'ea
fois parfaitement cclairci : je vous conjure de
ne me rien diffimuler.
Alors le jouaillier , qui ne demandoit pas
mieux., lui fit un détail exad de l'entretien qu'il
avoit eu avec Ebn Thaher. Ainfi il lui fit con-
noître qu'il étoit inftruit du commerce qu'il
Aiv

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