J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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plique en général aussi aux dégagements des gaz inflamma-
bles (1). Il se peut dons que, pendant le temps de gelée, les
dégagements dans les mines soient plus fréquents que dans
d'autres circonstances. Mais, comme il y a ordinairement un
bon courant d'air dans les mines, lorsqu'il fait froid au dehors,
il est possible que ce dégagement plus considérable ne soit pas
remarqué.
Dans les journaux français où les expériences de M. Buddle
sont communiquées, on remarque (c'est probablement M. Arago
qui parle) qu'on n'a pas l'intention d'examiner si les change-
ments dans la pression atmosphérique peuvent produire un
changement dans le dégagement des gaz inflammables des
mines, mais qu'on veut seulement attirer l'attention des pro-
priétaires de mines sur cet objet, et indiquer les jours où ils
doivent redoubler d'attention*dans les travaux malheureux.
II est à peine admissible qu'un propriétaire de mines quel-
conque n'ait pas remarqué qu'il faut redoubler de précaution ,
si l'aérage est interrompu. Je crois avoir prouvé, par des raisons
suffisantes, qu'une telle interruption du courant d'air n'a lieu
que lorsque le temps vient à changer , mais que ce ne sont
nullement les changements de la pression atmosphérique qui
produisent un changement dans le dégagement de gaz sou-
terrains.
Les fissures (soufflures), d'où se dégage le gaz inflamma-
ble, sont pour la plupart répandues par toute la formation
houillère, et communiquent vraisemblablement avec des fentes
formées par dislocations. Elles reçoivent le gaz qui se dégage
de la houille des différentes couches entrecoupées. De là on se
rend aisément compte des immenses quantités de gaz qui sor-
tent d'une telle fissure.
La température du gaz nous fournit le moyen d'évaluer ap-
proximativement la profondeur d'où il sort.
(1) Yovez aussi Annalen , par Gilbert , tom. LU , pag. 346.
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