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Orientaux. 7
apprendrai tant que vous en aurez befoin. Allez,
&: n'oubliez pas qu'il n'eft rien à quoi vous ne
deviez vous expofer pour fauver les jours de
votre père. Ce difcours fît impreffion fur la
jeune Moradbak, qui, malgré fon mérite, ne
préfumoit pas d'elle , & la détermina à fe pro-
pofer le lendemain à fon père. Mon père , lui
dit-elle , je fuis aviez heureufe pour vous tirer de
la peine où vous êtes, & mettre ainfi vos jours
à l'abri de la cruauté d'Hudjiadge. Ah ! ma fille ,
que je t'ai d'obligations, lui dit-il, en l'embraf-
fant les larmes aux yeux ! où trouverai-je le
perfonnage illuflre à qui je vais être fi rede-
vable ? Je veux aller me proftemer à (es pieds ,
& lui donner des marques de la p T us vive re-
connoiffance. Vous n'irez pas loin, reprit Mo-
radbak, pour le remercier d'une chofe que le
devoir & les fentimens lui font entreprendre
avec joie. C'en 1 moi , continua-t-elle. C'eft toi,
répondit Fitéad, avec une furprife mêlée de
chagrin ; je te fais gré de ta bonne volonté ; mais
puifque tu n'as point d'autre reffource à m'offrir,
je vois bien qu'il faut me réfoudre à quitter le
pays. Prépare toi à me fuivre dans ma fuite ; je
n'ai plus d'autre parti à prendre, & nous ferons
peut-être plus heureux ailleurs. Si vous étiez
obligé d'abandonner votre patrie, il en 1 certain,
lui répliqua Moradbak avec tendreffe, que je
A iv

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