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18 ORGANISATION SOCIALE
Avant sa mort en décembre 1718, dans les tranchées de
Frederikshald, Norvège. Charles XII. projetait d'envahir
l'Ecosse avec 12,000 soldats suédois, pour coopérer avec les
clans à l'aide des Jacobites. La France qui avait été un asile
pour les Jacobite6 exilés d'Angleterre et d'Ecosse, prenait
aussi ^rand intérêt. En 1708, Louis XIV. qui avait,
auparavant, aidé Jacques II. (mort à Saint-Germain 1701),
sur terre et sur mer, envoya une flotte sous les ordres
de l'amiral Fourbin, avec 4000 troupes pour soutenir le Vieux
Prétendant. Cette flotte atteignit la côte écossaise à Mon-
trose, mais pour une raison quelconque retourna en France.
Quand la rébellion de 1715 échoua plusieurs chefs
renommés des Hautes-Terres écossaises, y compris Clanranald,
Lochiel, Seaforth et Tullibardine se réfugièrent en France.
L'Angleterre, toujours craignant le nord distant, avait,
vers 1730, construit de grands chemins militaires de Perth à
Inverness, par Dunkeld et Blair-Atholl, et d' Inverness le
long de la ligne du canal calédonien, à Fort-William. Le
long de cette ligne pour dominer les clans, elle avait placé
trois forteresses, une à Inverness, une autre à Fort Augustus,
et la troisième à Inverlochy (Fort-William).
En 1740, les chefs jacobites s'assemblèrent à Edimbourg
et rédigèrent un traité par lequel ils s'engageaient à prendre
les armes pour les Stuarts si la France prêtait assistance.
Ce document fut signé par Lord Lovât, le duc de Perth, lord
Traquair. Lochiel et d'autres.
On sonda la cour française et le cardinal Tencin qui, à la
mort du cardinal Fleury, en 1743, devint premier ministre
du roi Louis XV., s'occupait activement en faveur des
Stuarts. On entreprit une expédition, mais comme toutes les
entreprises jacobites elle échoua.* Pendant l'embarquement
à Dunkerque, un orage se leva, des hommes et des navires se
perdirent et l'expédition fut abandonnée.
* Si quelque chose justifie ceux qui croyent une fatalité à
laquelle ricu ne peut se soustraire," écrit Voltaire, " c'est cette
suite continuelle de malheurs qui a persécuté la maison de Stuart
pendant plus de trois cents années."

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