Skip to main content

‹‹‹ prev (409) Page 387Page 387

(411) next ››› Page 389Page 389

(410) Page 388 -
388 ESSAI
Et toutes chofe met en doubte :
Elle a beaux yeux & ne voit goutte.
Si ne fçay ce que je dois faire ,
Ne lequel d'eulx me laifTera ;
Car veu que tousjours j'ay affaire ,
SoufTy jamais ne cefTera ,
Mais mon plaifir rabefTera ,
En quelque place que je voyfe (a) ;
Bien eft aife qui eft fans noyfe.
Quant en nonchaloir je m'esbas ,
Et defplaifir veuil débouter,
Jamais ne fçay parler (i bas
Que.fouffy me viengne efcoutcr.
Las ! je le doy tant redoubter ;
Car à tort fouvent me travaille;
Mais fans mafcher faut que l'avalle.
Je ne fçay remède quelconques ,
Quant ay mis ces chofes en poys (b) ,
Pour tous deux contenter adoncques,
Fors les faire fervir par môys.
Mandez-moi fur ce quelque foys,
Fredet, bon confeil, par voftre ame,
Foy que devez à voftre Dame.
Ourmes ( Gilles des ) , Poëte du quinzième fiecle , & de la cour de
Charles, Duc d'Orléans, on trouve quelques vers de lui dans le manufcrit
des poéiies de ce Prince.
R O N D E L.
Jaulier (c) des prifons
Qui tenez tant de gens de bien ,
^ Ouvrez leur , ils payeront bien
Le droit de l'yiTue & l'entrée.
T - - " - i, - i - - Il -* Il I . - | . i t . ■ . ■ |
(a) Que j'aille.
(b) Balance.
{c) Geôlier.
Us

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence