Inglis Collection of printed music > Printed text > Essai sur la Musique ancienne et moderne > Volume 2
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SUR LA MUSIQUE. 5
c-fpeces : où rechercher les caufes de ces différences ? Ce ne peut être
que dans la relation des vibrations.
Lorfqu'une corde achevé ioo vibrations dans une féconde, Se qu'une
autre en achevé 200 , le fpn de la première fera plus grave , ou plus bas ,
Se l'autre plus aigu , ou plus haut.
Voilà la différence des fons graves Se aigus 3 fur laquelle roule toute
la feience de la Mufique , dont tout le mérite confifte à favoir mêler des
fons qui diffèrent entr'eux par raport au grave Se à l'aigu (a), mais
unis tellement enfemble , qu'il en réfulte une agréable harmonie. Le cé-
lèbre Euler, d'après lequel nous avons donné la définition du fon, a remarqué
que nous ne pourions pas entendre un fon qui ferait moins de vinge
vibrations dans une féconde , parce qu'il ferait trop bas ; ni un fon qui
ferait dans une féconde plus de quatre mille vibrations , à caufe de fa trop
grande hauteur.
CHAPITRE III.
Des Intervalles.
O n nomme ainfi la diftance qu'il y a d'un fon grave à un fon aigu (A).
Cette diftance fe divife en degrés , dont le premier s'appelle unijfon. C'eft
lorfque deux voix ou deux inftrumens, ou une voix Se un inftrument,
forment le même fon.
(a) Les anciens ayant confacré le grave aux cérémonies religieufes , majeftuenfes , dou«
loureufes, & l'aigu à la gaîté , à l'impétuofîté & même à la fureur, ne pouvaient fouffrie
le mélange du grave & de l'aigu. Ignorant l'art de les unir fans rudefle, Se d'en faire
réfulter cette harmonie , tantôt terrible & entraînante , tantôt douce & perfuafive , ilï
regardaient comme un attentat de les mêler enfemble. C'eft une preuve incontestable
qu'ils n'ont jamais connu la Mufique à plufieurs parties ; ou du moins , que s'ils en ont
eu quelque idée , ils l'ont condamnée à ne jamais exifter , parce qu'en fouffrant feulemenC
le deffiis & la baffe 3 ils auraient uni le grave à l'aigu. Ils n'ont donc jamais connu
l'harmonie.
(b) On fuppofe qu'on eft parti du ton le plus grave ou le plus bas, & que les autres
le forment en élevant la voix fuccefEvement félon fes degrés naturels.
Az
c-fpeces : où rechercher les caufes de ces différences ? Ce ne peut être
que dans la relation des vibrations.
Lorfqu'une corde achevé ioo vibrations dans une féconde, Se qu'une
autre en achevé 200 , le fpn de la première fera plus grave , ou plus bas ,
Se l'autre plus aigu , ou plus haut.
Voilà la différence des fons graves Se aigus 3 fur laquelle roule toute
la feience de la Mufique , dont tout le mérite confifte à favoir mêler des
fons qui diffèrent entr'eux par raport au grave Se à l'aigu (a), mais
unis tellement enfemble , qu'il en réfulte une agréable harmonie. Le cé-
lèbre Euler, d'après lequel nous avons donné la définition du fon, a remarqué
que nous ne pourions pas entendre un fon qui ferait moins de vinge
vibrations dans une féconde , parce qu'il ferait trop bas ; ni un fon qui
ferait dans une féconde plus de quatre mille vibrations , à caufe de fa trop
grande hauteur.
CHAPITRE III.
Des Intervalles.
O n nomme ainfi la diftance qu'il y a d'un fon grave à un fon aigu (A).
Cette diftance fe divife en degrés , dont le premier s'appelle unijfon. C'eft
lorfque deux voix ou deux inftrumens, ou une voix Se un inftrument,
forment le même fon.
(a) Les anciens ayant confacré le grave aux cérémonies religieufes , majeftuenfes , dou«
loureufes, & l'aigu à la gaîté , à l'impétuofîté & même à la fureur, ne pouvaient fouffrie
le mélange du grave & de l'aigu. Ignorant l'art de les unir fans rudefle, Se d'en faire
réfulter cette harmonie , tantôt terrible & entraînante , tantôt douce & perfuafive , ilï
regardaient comme un attentat de les mêler enfemble. C'eft une preuve incontestable
qu'ils n'ont jamais connu la Mufique à plufieurs parties ; ou du moins , que s'ils en ont
eu quelque idée , ils l'ont condamnée à ne jamais exifter , parce qu'en fouffrant feulemenC
le deffiis & la baffe 3 ils auraient uni le grave à l'aigu. Ils n'ont donc jamais connu
l'harmonie.
(b) On fuppofe qu'on eft parti du ton le plus grave ou le plus bas, & que les autres
le forment en élevant la voix fuccefEvement félon fes degrés naturels.
Az
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Permanent URL | https://digital.nls.uk/94663656 |
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Shelfmark | Ing.104 |
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Description | By Jean B. de La Borde and Pierre J. Roussier. With engravings. |
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Shelfmark | Ing.103-106 |
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Description | Scottish and English songs, military music and keyboard music of the 18th and 19th centuries. These items are from the collection of Alexander Wood Inglis of Glencorse (1854 to 1929). Also includes a few manuscripts, some treatises and other books on the subject. |
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Description | The Glen Collection and the Inglis Collection represent mainly 18th and 19th century Scottish music, including Scottish songs. The collections of Berlioz and Verdi collected by bibliographer Cecil Hopkinson contain contemporary and later editions of the works of the two composers Berlioz and Verdi. |
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