Series 3 > Foreign correspondence with Marie de Lorraine, Queen of Scotland, from the originals in the Balcarres papers > Volume 7
(226) Page 153
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LETTERS TO MARY OF LORRAINE 153
Noailles 1 pour vous faire tenir, par lequel vous scaurez tant
seullement, Madame, que noz ennemys out commence a se
reculler de nous des samedy dernier, qu’ilz deslogeront
d’aupres de Dourlans et depuis ont encores march e le
dimanche et le lundy. Et n’a on veu depuis 1’extraicte
qu’ilz receurent dernierement a la prinse du Due d’Ascot
et de plusieurs aultres seigneurs qu’ilz se soient hazardez
de sortir de leur camp, soit pour la erainte ou ils sont entrez
comme il est aise a juger de la vigueur de notre cavallerye,
ou bien qu’ilz feussent desia en propos de se retirer en leur
pays comme ilz ont faict depuys. Et ne scaurois, Madame,
si ils romperont leur armee ou si la logeront en lieu ayse a
vivre pour eulx et pour servir a la conservation de leurs sub-
gectz. Si est ce que il fault en bref congnoistre que tout cela
deviendra, estant le Roy [aupres] de son armee et encores
pour s’en approcher plus pres dedans jeudy, en deliberation
d’acheminer ses forces la part que sa Mageste advisera
plus raisonnable. Ses Suysses, qui sont de douze a treize
mille hommes sont a Corbye a se rafreschir quelque petit et
pour se joindre au passaige avecquez toute 1’armee, la-
quelle estant assemblee ne sera de peu de repos et asseure-
ment, Madame, aussi belle et nette qui en soict veue il y a
bien longtemps au service de sa Mageste. Et du succes
ne fault, Madame, que vous doubtez que vous n’en soiez
continuellement advertye selon les occasions qui s’en pre-
senteront, a quoy pour ma part je ne feray faulte non plus
que en cela et toutes aultres choses je vous doibz service et
toute reverance; laquelle je vous supplye tres humble-
ment, Madame, me faire tant de bien et d’honneur d’estre
asseuree qu’elle vous est dedyee de telle affection que
peult et doibt ung serviteur fidelle et aultant affec-
tionnee a recepvoir vos commandements qu’il en sera
jamais.
Madame, je veiz hier Monseigneur le Cardinal auquel je
feiz dez 1’heure mesme ung petit d’ouverture de voz deniers,
a quoy il est tres bien dispose et 1’en solliciteray et Peguil-
lon. Si est ce que ung petit mot de souvenance n’y sera
1 M. de Noailles. Ambassador in England.
Noailles 1 pour vous faire tenir, par lequel vous scaurez tant
seullement, Madame, que noz ennemys out commence a se
reculler de nous des samedy dernier, qu’ilz deslogeront
d’aupres de Dourlans et depuis ont encores march e le
dimanche et le lundy. Et n’a on veu depuis 1’extraicte
qu’ilz receurent dernierement a la prinse du Due d’Ascot
et de plusieurs aultres seigneurs qu’ilz se soient hazardez
de sortir de leur camp, soit pour la erainte ou ils sont entrez
comme il est aise a juger de la vigueur de notre cavallerye,
ou bien qu’ilz feussent desia en propos de se retirer en leur
pays comme ilz ont faict depuys. Et ne scaurois, Madame,
si ils romperont leur armee ou si la logeront en lieu ayse a
vivre pour eulx et pour servir a la conservation de leurs sub-
gectz. Si est ce que il fault en bref congnoistre que tout cela
deviendra, estant le Roy [aupres] de son armee et encores
pour s’en approcher plus pres dedans jeudy, en deliberation
d’acheminer ses forces la part que sa Mageste advisera
plus raisonnable. Ses Suysses, qui sont de douze a treize
mille hommes sont a Corbye a se rafreschir quelque petit et
pour se joindre au passaige avecquez toute 1’armee, la-
quelle estant assemblee ne sera de peu de repos et asseure-
ment, Madame, aussi belle et nette qui en soict veue il y a
bien longtemps au service de sa Mageste. Et du succes
ne fault, Madame, que vous doubtez que vous n’en soiez
continuellement advertye selon les occasions qui s’en pre-
senteront, a quoy pour ma part je ne feray faulte non plus
que en cela et toutes aultres choses je vous doibz service et
toute reverance; laquelle je vous supplye tres humble-
ment, Madame, me faire tant de bien et d’honneur d’estre
asseuree qu’elle vous est dedyee de telle affection que
peult et doibt ung serviteur fidelle et aultant affec-
tionnee a recepvoir vos commandements qu’il en sera
jamais.
Madame, je veiz hier Monseigneur le Cardinal auquel je
feiz dez 1’heure mesme ung petit d’ouverture de voz deniers,
a quoy il est tres bien dispose et 1’en solliciteray et Peguil-
lon. Si est ce que ung petit mot de souvenance n’y sera
1 M. de Noailles. Ambassador in England.
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Shelfmark | SCS.SHS.88 |
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Description | Over 180 volumes, published by the Scottish History Society, containing original sources on Scotland's history and people. With a wide range of subjects, the books collectively cover all periods from the 12th to 20th centuries, and reflect changing trends in Scottish history. Sources are accompanied by scholarly interpretation, references and bibliographies. Volumes are usually published annually, and more digitised volumes will be added as they become available. |
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