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1647]
MONTEREUL TO MAZARIN
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que les Anglois viennent de faire avec les Ecossois, mais
il ne semble pas qu’ils se separent avec de grandes satisfactions
les uns des autres, puisque les Anglois n’ont voulu recevoir
aucun Ecossois aupres de leur roy, a la reserve de deux valets
de chambre qui sont a eux, et qu’ils ont meme refuse au Comte
de Dunfermline de luy permettre de demeurer pres de luy,
jusqu’au jour que le dit roy partira,—ce qu’ils n’ont voulu luy
promettre qu’a condition qu’il se contenteroit de le voir, mais
qu’il abstiendroit de luy parler. II est vray que deux personnes
du Comite d’Ecosse suivent le roy,—le Comte de Lothian et
un autre,—mais plustost pour faire paraitre quelque reste
d’intelligence, ainsy que les Ecossois I’ont desire que pour ce
qu’ils pretendent avoir aucune part aux resolutions des Anglois,
touchant ce qu’ils doivent faire de la personne de leur roy.
Tout cela n’empeche pas que 1’union que met entre eux la
ressemblance de leurs crimes, 1’interet qu’ils ont egalement a
la ruine de leur roy, et a leur propre conservation, et la guerre
d’lrlande, ou 1’Angleterre apprehende d’avoir besoin du secours
de 1’Ecosse ne les puisse faire tenir encore quelque temps unis ;
mais il est bien difficile que I’inimitie de ces peuples demeure
longtemps sans eclater, la reddition du roy ayant maintenant
donne a ceux d’Angleterre de 1’horreur des Ecossois pour qui
ils avoient seulement de la hayne auparavant. Us commencent
a la faire voir par les reproches qu’ils font continuellement aux
dits Ecossois qu’ils n’appellent plus que Juifs,—gens qui ont
vendu leur roy et leur honneur,—jusques la que les officiers
Anglois avoient assez de peine, avec les coups et les menaces,
d’empecher les femmes de cette ville de suivre les troupes
Ecossoises a coups de pierres quand elles y ont passe.
[Montereui. to Cardinal Mazarin. Newcastle, 12 Feb. 1647.
The Scots did not wish to send a courier this week, and I considered I
ought rather to allow you to remain a fortnight without news from these
parts than to send a special messenger, who, beside the danger he
would run of being arrested, could only confirm to you bad news, and
acquaint you that the misfortune you have so long dreaded, and which
you have devised by so many different means to avert, has just happened,
as you will see by the remainder of this despatch.
The Earls of Lauderdale and Traquair, seeing the arrival of the Com¬
missioners from the English Parliament at Newcastle, insisted even more
eagerly than usual that the King of Great Britain should consent to

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