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BELLliCVRE TO BRIENNE
[OCT.
LXIII
BELLIEVRE a BRIENNE
Newcastle, le giI 1646.
Monsieur,—Voicy la troisiesme sepmaine que mes couriers
reuiennent de Londre sans m’aporter des lettres de la Cour.
Je faits ce que ie puis pour ne pas tesmoigner I’impatience que
i’ay d’apprendre par le Sr de Montereul, ou par quelque autre
voye, celle que vous approuuez que ie tienne pour tirer le Roy
d’Ang1® du mauuais estat ou il est. Si vous agreez celle de le
mettre presentement a la teste de quatre milles cheuaux au
moins, accordant par luy la relligion Presbiterienne, Taffaire
est en estat d’estre executee dans peu de jours, que si vous
voulez que Ton trauaille a pacifier touttes choses et m’ordonner
de continuer la negociation commencee a Londres pour adoucir
les propositions que le Parlement desire estre approuuees par
son Roy, nous y trauaillerons, mais auec moins d’aduantage que
nous n’eussions faict cy-deuant, c’est a dire, auant la mort du
Comte d’Essex et I’accommodem4 de la ville de Londre auec la
Chambre basse de la dependance de laquelle elle s’estoit absolu-
ment soustraitte depuis quatre mois et ou elle s’est remis par
le bon traittement qu’elle en a receu ces jours passez, au subject
d’une assignation qu’elle lui a donne de deux cens cinquante
mil liures, tant en principal qu’interets, pour des vielles debtes
qu’elle auoit grande apprehension de perdre; et ce sur la
vente des biens des esuesques, chose a mon sens de grande con¬
sideration, et qui engage la ville centre les esuesques, et par
consequent contre leur Roy, s’il pretend oit les maintenir, a
quoy il semble qu’il se tienne plus ferme maintenant qu’il ne
faisoit il y a deux mois. Je ne scais si c’est le fruict d’une
conference qu’il eust il y a trois sepmaines auec un de ses
anciens chapelains le docteur Stuard, qui s’est retire en France.
Je scay qu’il faudroit que les affaires prissent une face que nous
ne pouuons pas nous imaginer, s’il ne ruyne absolument les
siennes, en differant plus long temps d’accorder la relligion
presbiterienne. Par un escrit qu’il fit bier il sembloit qu’il
commenceast a s’y resoudre, quoyque les modifications qu’il y
apposoit conseruassent les esuesques et ainsy en apparence le
rendoit inutille.
Nous eussions essaye qu’il ne nous 1’eust pas absolument este,

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