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MONTEREUL TO MAZARIN
[DEC.
avec toute sorte de gloire et d’avantage pour lui, puis qu’il
avait ete 1’auteur de cette affaire, et que la France avait agi
selon les adresses qu’il avait donnees. Ce qu’il a fort bien pris,
et ce que j’ay juge apropos de lui dire, non seulement pour
1’interet de la France a qui il serait disavantageux de n’avoir
aucune part en cet accommodement,—de voir ceux qui lui
sont ici amis, abbatus, et les Ecossais hors d’etat de pouvoir
resister a 1’Angleterre,—mais principalement pour la con¬
sideration de la reine de la Gr Br, qui apparemment ne peut
revenir en ce royaume si I’accommodement se fait par autre
entremise que par celle des Ecossais,—ce que a la verite
je ne puis pas prouver par raison, mais ce que je apprehende
bien que 1’effet ne fasse connaitre trop veritable.
Toutes ces choses nous font attendre le Chev. Moray avec
beaucoup d’impatience, et sans le commandement que j’ay re^u
de V. E. de ne point partir d’ici avant qu’il y fut arrive et la
priere que m’en a fait le dit chev. je serais deja a Oxford. Je
n’ai pas voulu toutefois faire seulement connaitre aux Ecossais,
ni au Comte de Hollande que j’y allais quoique le dit Comte
m’ait dit qu’il le fallait absolument, ni temoigne que j’eusse
lettres de la reine de la Gr. Br., bien qu’il m’ait asseure, qu’il
ne se ferait rien sans cela; mais je me suis contente de lui
faire entendre que j’esperais que 1’un et 1’autre se ferait, s’il
jugeait qu’il le fallut faire, et je me suis retenu de cette sorte,
afin de ne rien avance avant 1’arrivee du Chev. Moray, et de ne
rien avance avant I’arrivee du Chev. Moray, et de ne point
donner temps au Parlement de se preparer a me refuser mon
passeport avant meme que de 1’avoir demande, ce que je ne
crois pas toutefois qui puisse arriver, puis qu’ils ont encore,
depuis six jours, accorde un au Secretaire de I’Ambassadeur de
Hollande pour aller porter la nouvelle de la prise de Hulst au
roy de la Gr. Br.
Ou m’a pourtant asseure que M. Percy avait ecrit a la
Comtesse de Carlisle que les Ecossais pressaient fort la reine
de la Gr. Br. de traiter avec eux, mais que cette princesse ne
jugeait pas que les affaires du roy de la Gr. Br. se peuissent
accommoder par le moyen ni des Ecossais, ni des Anglais de
leur parti, qui n’auraient qu’une puissance peu considerable
quand ils seraient unis ensemble, a I’egal de celle des Inde¬
pendants. On m’a encore dit qu’il y avait eu des lettres

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