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420 PAPAL NEGOTIATIONS WITH MARY
couches et arriva le legat,1 qui a este une autre excuse jusque a
son partement, qui fut il y a six jours: joinct, madame, que le
Roy partant apres le baptesme, n’a jamais arreste en lieu du
monde et n’a faict qu’aller de maison en maison passant son temps.
Nous retournons a Fontainebleau ou le Roy arrivera apres demain,
et la je feray tout ce que je pourray, pour entendre quelle resolu¬
tion on voudra prandre en tout ce dont vous aves escript. Madame,
les grandes challeurs que nous avons eues pardeca, si extremes que
de memoire d’homme nont este veues telles, nous sont sus cest
autonne infiny malades. Madame, le viiime de ce mois print une
fiebvre continue a la royne vostre fille, qui estant demouree a
Fontainebleau auecques la royne; et le roy se trouvant lors, et
moy aussi, a Annet. Et estoit mervelleusement furieuse et aspre.
II ne se pourra croire la diligence que la royne y fit, ne bougeant
nuict et jour, de facon quelle fut bien secourue, de facon que des
le lendemain elle print medecine, et le troisiesme jour elle fut
seignee, le quatrieme elle en fut du tout quitte. Or, Madame, la
royne envoya vers moy men advertir en dilligence, et me faillis
incontinant partir en poste, de facon que partant le scoire d’Anet,
je fus le lendemain a son disner pour luy faire service comme je
doibs, et laiant trouvee a la declinaison de sa fievre continue.
Je y demeure trois jours durant les quels elle eut deux acces de
fievre tiree, qui persevere jusques a ennuit, qui est son quatriesme
acces, sans toutefois ung seul mauvais accident ny danger, et ont
oppinion les medecins quelle en aura jusques a sept acces. Je
vins devant bier jusques a Paris pour veoir le Roy, et my en
retoumeroy demain au matin, car le roy ny arrivera jusques apres
demain. Je vous supplie, madame, ne vous en mectre en peine
et vous asseurer sur moy quil ny a aucun dangier. La royne
bouge quasi point, mesment durant ses acces, Elle et madame sa
seur y2 sont tousiours, et ne scauroys asses vous tesmoingner
1’obligation que vous y avez. . . . Je vous donneray bien tost
advis de 1’entiere sante avecques laide de Dieu, etc. . . .
De Paris ce xixme d’aoust. . . .
Votre tres humble et tres obeissant frere,
C. Cardinal de Lorraine.
(au dos) A la Royne douairiere descosse.
(Tout la dide lettre est escrite de sa main.)
1 The legate was Carlo Cardinal Carafa, who had come to engage Henry in
the approaching war with Spain, out of which grew the war between England
and Scotland, and thence again the revolt of Scotland from France with all its
consequences. For an account of his negotiations at Paris (June-August), see
George Duruy, Le Cardinal Carlo Carafa, Paris, 1882, chap, xv., and
Dr. Anton Pieper, Papstliche Legaten in Deutschland, . . . seit der Mitte des
sechzehnten Jahrhunderts. Munster in W., 1897, p. 87.
* The manuscript reads Us,

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