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dos daiigicrs de la mer , non point par une motion irraysonnable
ny au contraire de Ihonnorable usaigc des princes en leurs domi-
nations, de trotter avec les propriétaires, à leur bon contanlemenl
et non autrement, de l'emprunter, ou portion d'icclluy , sur pa-
reille bonne asseurancc et conditions, comme Sa Majesté a souven-
tcffoys cmprumplé à autres marchans, subgectz du dictUoy, en ces
propres Pays Bas, et comme aullrcs princes ont faict de naguières ,
en semblable cas. — Semblable chose a esté faicte envers un na-
vyrc , estant près Southamplon , chargé de laines , etdedans laquelle
y avoit un trézor, et en dangier apparant des Francoys rouant sur
ces costes, lesquelz avoient faict de grandes offres aulx officiers des
lieux seulement pour retirer leurs défiances ; et pour cest effect
Sa Majesté envoya au cappitaine de l'isle dOuyc pour leur se-
cours, et à ce que cclla fût aussi préservé des Francoys, et ap-
porté à terre ; que , si cclla n"eust esté faict , les Francoys l'eussent
prins dedans xxnij heures après ; lequel aussi estoit cogneu appar-
tenir aux marchans, et ainsi a esté notoirement prouvé.
Et, avant que le dict cappitaine eust pris la charge de le veoir
préserver, il est cogneu quelles sommes d'argent luy furent offertes
de laisser seulement le navyre dedans lequel estoit la laine , après
que le trésor en fut dehors , demeurant indcffansable ; ce que le
dict cappitaine ne vollust souffrir, ains feyt armer, à grandz cos-
tages, certains soldafz par mer, lesquelz, encores présentement,
continuent la garde du dict navyre. — Et, durant ce temps, pendant
que l'on don noit ordre à cella, l'ambassadeur d'Espaigne vint à
Sa Majesté , envyron le xxix<= de décembre , apportant avec luy
une briefve lettre du duc d'Alve seulement de créance , et sur cella
requist que les vaysseaulx et argent arrestcz aulx porlz fussent
miz en liberté comme appartenant au Uoy son Maistre; auquel
Sa Majesté feyt responce que si l'argent appartenoit au Roy, elle
luy avoit monstre en son faict ung bon playsir de l'avoir sauvé des
Francoys, luy monslrant en cella quelque particularité de la dilli-
gence de ses officiers : mais elle estoit informée qu'il appartenoit
aulx marchans, et en cella, dedans quatre ou cinq jours, elle en
entendroit davantaige , et l'asscura , sur son honneur, que rien ne
seroit faict en cella au mescontcntcment du Roy, son bon frère ,
comme aussi il le cognoislroit, dedans quatre ou cinq jours, à son
prochain retour, et ainsi il se partit ne faisant aparoir estre mal
contant de sa responce, et s'en contanloit. — Et Sa Majesté, cepen-
dant, ayant, sellon son expectation, responce du pays du Ouest,

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