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XII MEMOIRE ADRESSE A L'ACADEMIE
paraisoii s'établit entre plusieurs langues affiliées, d'une
part, et une autre qui a de même avec elles des rapports
communs.
Faisons d'une manière hypothétique une application
aux langues que nous avons à examiner.
Je suppose que toutes ces langues aient de certains
rapports entre elles; je le répète, ce n'est pour le moment
qu'une pure supposition. Si un mot de cette espèce que
nous venons de décrire se trouve en même temps dans
le breton et dans le latin, d'après ce qui précède, il y a
une grande probabilité que les Bretons ne l'ont pas em-
prunté au latin. 11 faudra donc le ranger parmi ceux qui
constituent le fonds commun de ces langues comme lan-
gues sœurs.
Mais si la même racine se trouve encore dans le gal-
lois, avec les mêmes caractères tirés de la terminaison
spécifique, la probabilité augmente dans une raison beau-
coup plus forte; car il n'y a pas de motifs pour qu'un se-
cond peuple séparé par les mers, et par toutes les condi-
tions politiques et autres, tombe précisément sur le môme
mot dont il n'a pas besoin : c'est là le cas que je suppose,
et abstraction faite de toutes données historiques et de
toutes celles tirées de la nature des sons.
La probabilité croîtra dans une proportion plus forte
encore, si un pareil mot se trouve dans le gaël irlandais,
plus encore s'il est en même temps dans le gaël écossais ;
et s'il se trouve derechef dans le basque , la probabilité
approchera tellement de la certitude, qu'il y en aura plus
qu'il ne faut pour convaincre les esprits les plus incré-
dules. Elle ne sera pas, je l'avoue, absolue; mais oîi est-

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