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DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LEITHES vn
A cel ertet, il faut être instruit de la civilisation rela-
tive des deux peuples. C'est ce que l'histoire ne donne pas
toujours, et, même sur les points où elle nous éclaire
beaucoup, elle ne nous dit pas tout ce qu'il faudrait pour
décider les questions qui peuvent se présenter. Ainsi
nous savons avec la dernière certitude que les Romains
ont enseigné la religion chrétienne aux peuples que nous
avons appelés celtiques; mais s'ensuit-il que tous les mots
employés par les Romains dans l'exposition de leur culte
et de leurs dogmes, et qui se trouvent dans les deux
langues, soient des emprunts que les Celtes aient faits aux
Romains?
Parmi ces mots, il en est qui expriment des idées com-
munes à tous les peuples qui ont tant soit peu de civili-
sation. Par exemple, les idées de Dieu, d'esprit, de ciel,
de création, de croyance, etc. sont des idées communes
à tous les peuples qui ne sont pas des brutes. Les Alle-
mands n'étaient guère avancés dans la civilisation, en
prenant ce mot, par opposition avec l'état sauvage, lors-
qu'ils embrassèrent la religion chrétienne; cependant les
idées que je viens d'indiquer et une foule d'autres qui se
rapportent à ce sujet sont exprimées dans leur langue
avec des racines et des combinaisons qui leur sont pro-
pres. Sans doute ils ont fait des emprunts qu'il est facile
de reconnaître, mais on les reconnaît en ayant recours
à d'autres principes.
Voici la diflicidté dont il s'agit, exprimée d'une manière
générale.
Nous supposons qu'il y ait deux langues sœurs , et il
faut l'admettre, ou il n'y aurait point de linguistique. Or,

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