DE LA GRAMMAIRE BRETOI^iNE 3
ment le même; mais le son de ou est celui qui rend le mieux
le son du double w, et il le rend toujours d'une manière conve-
nable, quoiqu'il puisse être perfectionné par l'usage) : Gwaller,
malfaiteur; gwara, courber; — gwéaden, entorse; gwélé, lit;
— gwiad, tissu; gwigour, bruit aigu produit par frottement, etc.
PRO?fOKCIATI0N DES CONSONNES.
7. Les consonnes b, d, j, m, p, r et v (simple), se prononcent
en breton absolument comme en français.
Le k se prononce en breton comme c dans cabinet, raconter^
curé, et comme qu dans quérir : Kalon , cœur; korf, corps;
kûrunen, couronne; kézek, chevaux, etc.
L'/est un peu plus dur à la fin qu'au commencement ou dans
le corps des mots; ainsi /dans korf est dur comme dans fou,
tandis que dans korfou il est un peu plus doux, quoique le mot
korfou ne soit que le pluriel de korf (il y a cependant des ex-
ceptions qu'il faut apprendre par l'usage).
Le ^ a le son dur comme le y grec, et ne se prononce jamais
comme; : Génel {prononcez ghénel), naître; anaoudegez, con-
naissance, etc.
Le g mouillé^ qui s'exprime ainsi fi dans Le Gonidec,
s'exprime généralement en breton comme en français; ainsi, ceux
qui adoptent l'orthographe de Le Gonidec, aussi bien que les
autres, écrivent kignen, ail; mignon, ami; au \\q\i ^q Mnen ,
mihon, etc.
L'A est toujours muet en breton (car, quand on veut avoir le
son d'un h aspiré, on se sert de c'A); ainsi on prononcera h dans
hall, etc., comme dans homme.
Le cil breton se prononce comme le ch français; ainsi on pro-
nonce ch dans cliaden comme dans chaîne; dans chaka comme
dans cher, etc.
Le c'h a un son difficile à rendre : il faut toujours l'aspirer et
le prononcer du gosier, ce qui s'apprend mieux et plus facilement
par l'usage que par l'étude; cependant, celui qui l'aspirera comme