XVIII MÉMOIRE AD1U<:SSÉ A L'ACADEMIE
l'affiliation des langues celtiques proprement dites aux
langues indo-germaniques est assez bien constatée. Ce n'est
pas que je prétende préjuger cette question, ni me re-
poser sur les travaux d autrui; on sera assez convaincu
d'ailleurs que je ne m'en suis pas servi.
Quant au second point, l'étendue de ces rapports, il
faut autant que possible la donner complète, c'est-à-diro
en avoir la mesure. Voilà à quoi je me suis attaché pour
les langues celtiques proprement dites.
J'ai examiné avec soin chacune de ces langues à leurs
sources : i" en les réduisant à leurs principes les plus
simples; 1° en les comparant dans toute l'étendue de
leur portée lexicographique. 11 se présente, à l'égard des
emprunts de ces langues , une difficulté dont il faut dire
deux mots.
Ces langues s'éteignent progressivement; si Ton ne
mettait pas un choix dans les sources, on pourrait, sui-
vant celles où Von puiserait , parvenir à deux résvdtats
opposés.
La partie de la population dont la langue s'altère la
fait passer par tous les degrés d'altération.
Il y aura là des emprunts de tous les degrés.
Jl y en aura de même lorsque toute la population aura
altéré sa langue.
Où faut-il puiser alors?
Aux sources les plus pures , aux dictionnaires , qui pré-
sentent la langue dans sa plus grande intégrité : voilà ce
(|ue j'ai fait.
Je n'ai pu présenter la comparaison du basque dans la
même étendue. Celle que je lui ai donnée, cependant,