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. 178 LES VOYAGES DE CYRUS.
Sur cstle de la Deejfe Uranie : Les Loix divines ne
font pas des clwines qui nous lient, mais des ailes'
qui nous <51event vers leclatant Olympe.
Sm celle d'Apollon Pythien , on voyoit cet ancles
Oracle: Les Dieux habitent avec moins de plaifir ’
dans le fiel, que daiis I’ame des juftes qui efl leurf
vrai temple.
Tandis que Cyrus meditoit le fens fublimc de ces pa¬
roles , un vieillard venerable entre dans le Temple, fe j
profterne devant U ftatue d’Harpocrate, z? y demeure
long-temps enfeveli dans un profond filence. Cyrus foup-
fonne que e'efi PUjthagore, mats il n’ofe interrompre fa \
priere.
Pythagore, car cetoit lui - mime, ay ant rendu fes j I
hommages aux Dieux, fe leve, e? apperpoit les deux j 1
ctrangers: Il croi$ voir dans l air ZJT dans le vifage de li
Cyrus, les mimes traits que Solon lui avoit depeints, y
cn lui annonpant le depart de ce Prince pour la Crete;
il l’aborde, le falue <& fe fait connoitre d lui.
Le fage Sttmien, pour ne pas interrompre plus long- \ ..
temps le fileme qu'on doit garder dans un lieu define '■ <
au culte des Immortals, mcna Cyrus Z? Arafpe dans le
hois facre voifm du Temple.
Alors Cyrus lui dit: Ce que fai vu fur les tables
d'or, me donne une haute idee de votre Religion. Je
me fuis hate de venir ici non-feulement pour connoitre
les Loix de Minos, mais encore pour apprendre de vous
la dotlrine d'Orphee fur le fiecle d’or : On m a dit
quelle reffemble a celle des Per fes fur l’Empire d’Oro*
maze, z?4k celle des Egyptians fur le regne d'Ofiris.