Skip to main content

‹‹‹ prev (179)

(181) next ›››

(180)
154 LES VOYAGES DE CYRUS.
quit riy tomboit que par furprife, ou par ignorance,
(7 Ion ckargeoit dimprecatwns les Miniftres qui lui '
avoient donne de mauvais confetls, ou qui lui avoient
deguife la veritt.
Glue ne devoit-on pas efptrer d’un Prince accoutumi
d entendre chaque jour Us verites Us plus fortes cjr les
plus faint air es, comme une partie ejfentielle de fa Reli¬
gion i ll eft arrive aufti que la plupart des ancient Roit i
dF.gypte ont ete ft cheris de Uur peuple, que chacun
pleurott Uur tnort comme celle d'nn pere.
La feconde Loi regardoit la Police, er la fulordina- |i
lion des Kangs; les terres etoient feparees en trois parties: jl
La premiere faifoit le domaine des Reis; la feconde ap- !
partenoit aiix Pontifes; wla troifieme aux gens de guer- I
re. ll paroiffoit abfurde d'employer pour le falut de la |
patrie, des hommes qui n'eujjent aucun interet a la de- ■
fendre.
Le peuple etoit diviftt en trois clajfes, les Laboureurs, 'I
les Bergers, t? les Anifans : Ces trois fortes d’hommes fl
faifoient de grands progrlsdans chacune de leurs profef- :
fions ■, Us profitoient des experiences de leurs ancetres j |
chaque famille tranfmettoit fes connoijjances k fes en- 1
fans ; il nitoit permit a perfopne de fortir de fun rang , J |
ni d'abandonner les emplois paternels; par - la les arts
ctoient tultives, er conduits k une grande pcrfeflion;
CT Us troubUs caufes par l'ambition de ceux qui veulent
s’elever au-dejjus de leur etat naturel, etoient pro- |j
venus.
A fin que perfonne n'eut honte de la bajfeffe de fort etat, 1
les arts etoient e* honneur. Dans le corps politique,
comwt I