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l5i LES VOYAGES DE CYRUS.
de conqaenr , font ennemis de leur pofterite ; * force do
xouloir trap etendre leur domination , ils fappent let
fondemens de leur pui/fance.
L’autorite des anciennes Loix d’Egypte, avoit ete fort
affoiblie des le Regne de Sofoftris; [ du terns de Cyrus ''
il rien rejloit plus que le f>uvenir.~] Ce Prince recueillit
avec foin ce qu it en put apprendre des grands hommes,
CT des fages vieillards qui vivoient alors. Ces Loix peu- if
vent fe reduire a trois, d'ois dependent toutes les au- ,
ires: Elies regloient la conduite des Rots , la Police,
©• la Jurifprudence.
Le Royaume etoit her edit aire, mais Us Rots etoient
obliges plus que les autrcs d. vivre felon les loix. Les
Egyptiens regardoient comme une ufurpation criminelle |..
fur les droits du grand Ofiris, e?1 comme une prefomp- i j
tion infenfee dans un hotnme, de mettre fon caprice a \
la place de la raifon.
Le Roy fe levoit au point du jour, c? dans ce premier j|
moment ott I’cjprit efi le plus pur, & fame le plus tran- '
quille , on lui donnoit une idee claire v nette de ce qu it |
avoit d decider pendant la journee; mats avant que do |
prononcer le jugement, il alloit au Temple invoquer les 1
Dieuxpar des facrifices : Ld environne de toute fa Cour, !
V les vichmes etant d fautel, il ajfiftoit d une priere '
pleine d'injlrutlion , dont void la formule.
,, Grand Ofiris, ceil du monde, o1 lumiere des efprits, |
,, donnez au Prince votre image, toutes les versus roya- „
,, les, afin qu'il foit religieux envers les Dieux, cr doux
„ envers les hommes, modere, jujle, magnanime, gt- 1
3, nereux , ennemi du menfonge, maitre de fes pajfions, 1
j, puniJJ'ant au-deffous du crime, C7 recompenfant au-
,, dejfus du mtrite.
Le Pontife reprefentoit enfuite au Roy les fautes qu it
fvoit fades contre Its loix, mais on fuppofoit toujours