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146 LES VOYAGES DE CYRUS.
parcequ’ils font toujour s tnfans eux-memos; Us ne fa-
vent rien de lorigine du monde, de fon ant:quilt , ni
des revolutions qui y font arrivees. Les hommcs du
ftecle de Mercure fe fouvcnoient encore de leur premier
etat fous le regne d'Ofiris, aravoient plufieurs connoif-
fances traditidnnelles que nous avons perdues. Les arts
d'imitation , la poejie, la mufique, la peinture, tout ce
qui ejl du rejfort de iimagination , ne font que des jeux ■■
d'efprit en comparaifonjies hautes fciences , connues des I
premiers hommes. La Nature, ajoutoient-ils, obiijfoit 1
alors d la voix des Sages: lls favoient remuer tout fes |
rejjorts caches; Us produifoient, quand Us vouloient, |j
les prodiges les plus merveilleux; Les Genies aeriens leur 1
e/aient foumis; Us entroient fouveni en commerce avec il
les F.fprits eiheroes, yr quclquefoisqvec les pures Intel- }j
ligencts qui hahitent I'Empyree. Notts avons perdu,
cliioit les Pietres a Cyrus, ces connoijfancesfublimes,
il ne nous en rejle que quelques veftiges Jur nos anciens
obelifques, qui font les monumens de notre Thtologie, ]
de nos my fens , er de nos traditions fur la Divinite er I
fur la nature, rjr nullement les annales de notre hif- |
toire civile, comme s'imaginent les ignorans.
I.e fecond age fut celui des Rots Pafeurs venus d' A-
rabie; Us inondererrt I'Egypte avec une armee de deux
tens mile hommes. La barbaric de ces Arabes grojfort J
<Cr ignorans, ft meprifer cr oublier les fciences fubltmes ■
cachets'. Us ne pouvoient rien imaginer qui ne fut".
materiel <& fenfible. C'.efl depuis leur temps que le genre
des Fgyptkns changea tout - d- fait, fe tourna du cote j
dcs arts , de l’architeblure , de la guerre, o’ de toutcs
les connoijfances Jnperficielles, inutiles d ceux qui [pavmt
ft contenter de la fimple nature: C'efl alors que I'ido- \
latrie