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140 LES VOYAGES DE CYRUS.
ll pleat rarerfient dan! I'Egypte , wait le Nil I'arroft
par fes debordemens regies, tile eft traverfee d une in¬
finite de canaux, qui portent par-tout la fecondite avec
leurs eaux, qui unijfent les villes entre dies, qui joignent
la grande mer avec la mer rouge, a? qui entretiennent
par-la, le commerce ait dedans O- an dehors duRoyaame.
Les villes elevees avec des travdux immenfes, pa-
roiffent comme dcs Ifles au milieu des eaux, CP* domi-
neni fur la plaine inondec, £7 rendue fertile par ce fleuve
bienfaijant. Lortque fes mondations font trap abon-
dantes, de vaftes refervoirs faits expres repoivent fos
eaux debordees, pour en empkher les ravages; des eclu-
fes ouvrent on ferment ces rifervoirs felon les befoins.
Tel eft I’ufage du lac Metis , creufe par un dcs ancient
Rots d'Egypte dout il porte le uom -, fon tour eft de cent
quatre vingt lieues.
Les Villes d" Egypte font nombreufes, grandes, bien
peuplees, i? planes de Temples magntftques, £7de Palais
fuperbes, ernes de /tallies, c? de colomnes.
Cyrus parcourut avec plaiftr toutes ces beautes, c?
alia enfuite voir le fameux Labyrinthe bdti par les douses
Nomarques. Ce n'eft pas un feul Palais, mats un mag-
nifique amas de douz.e Palais difpofes reguiterement.
Trots mille chambres qui fe communiquent par des ter-
raffess'arrangent autour de douze falles, esr ne laijfent
point de forth d ceux qui s'y engaoent fans guide, ll y
a autant de bdtimens fous terre que dejjus; ces fouter-
rains font def ines u la fepulture des Rois.
Vans