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Œuîdin Grant.
de grâce Mil quatre centz uint & Jtx, le Mardi,
trentième & dernier jour d'Apvril, veifmes une
lettre du Roy noftre Sire, fcellée de forf fcel fur
double queue & cire jaune, defquelles la teneur
s'enfuie! : Henry, par la grâce de Dieu, Roy de
France & d'Angleterre, à tous ceulx qui fes pré-
fentes lettres verront, falut. Scauoir, faifons que,
à la fupplication de Œuldin Grant, Efcuier,
lequel depuis la defeente de feu noftre très-cher
feigneur & père, cui Dieu pardonne y en notre pays
& Duchié de Normandie, a toufiours demouré
comme l'en dit, tant en Vobêijfance (*) d'iceluy
notre feu Seigneur &: père, comme en la noftre err
laquelle il eft encore demourant, & icelluy, par
l'advis de noftre confeil, auons au dict cas donné,
octroyé, rendu & reftituê, & par ces préfentes don-
nons, octroyons, rendons & rejlituons, de grâce
efpecialle, toutes les terres, fiefs, rentes, reuenus,
héritaiges & pofiefîîons, tant nobles que non nobles,
c'eft aifauoir les nobles en la valeur de quinze liures
Tournois par an, & au deffoubz, que le dict fup-
pliant tenoit & poffédoit en nos pays & Duchié de
Normandie, & aultres lieulx conqueftez par notre
dict feu feigneur & père, au temps & par auant la
defeente faicte en noftre dict Duchié, Van mil quatre
(*) Sile dit Œuldin'Grant eût tenu les intérêts du Roi
d'Angleterre, fes biens n'euflent pas été confifqués parce Roi ;
mais c'étoit le Protocole de tous les adles de reftitution
d'Henry VI, qui cherchoit à fe faire des partifans, & fut bientôt
ebaflé de la Normandie par Charles VII, Roi de France.

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