Blair Collection > Eléments de la grammaire bretonne

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Laer, voleur; kaer, beau; — glao, pluie; brao , joli ; — gaou,
mensonge; daou , deux; kaouléden, un seul grumeau de
lait caillé, etc.
Les diphthongues ea, ei, eo, se prononcent en breton comme
on prononcerait éa dans réale (en faisant Vé brève, quoiqu'il
soit surmonté d'un accent), comme on prononce ei dans eia\ et
eo dans £"0/6 (l'e dans les diphthongues, aussi bien qu'ailleurs,
est ouvert ou fermé, selon qu'il est sans accent, ou surmonté
de l'accent aigu) : Béac'h, fardeau; meaz, campagne; — bleiz,
loup; feiz, foi: — éôl ou ôléô, huile; leo, lieue; beol, cuve, etc.
Les diphthongues ia, ie, io, iou, iu, se prononcent comme
ia dan.* diacre, ie û'àns pied, io dans lonas et iu dans Judas :
lar, poule; iac'h, sain; — ién, froid; iér, poules; ienn^ coin à
fendre le bois; — iôd , bouillie; skôiô, frappera; digorio, des
ouvertures ; — eur iourc'h , un chevreuil ; ioul , volonté ; —
iudaz, traître; iùn, jeune, etc.
La diphthongue oa se prononce comme oi dans loi, et la
diphthongue oe' se prononce comme oe dans ppe'sie : Loa, cuillère ;
joa, joie; — moéreb, tante; moez, voix; oé, fut, etc.
Les diphthongues oe suivie de deux II a le son de oe comme
dans moelle, poél : MocUva , rendre ou devenir humide; poell »
retenue, etc.
La diphthongue ni se prononce comme ui dans huile : Ar
muia, le plus; ar skuisa, le plus fatigué ou la plus fatiguée, etc.
Les diphthongues oua, eue, oui, se prononcent comme o?m
dans ouater, ouc dans ouest et oui dans ouïr : Mouara, chercher
des mûres; bouara, assourdir; — pouéza, peser; c'houéza, souf-
fler; — c'houitel, sifdet ; déraoui , commencer, etc.
La diphthongue eue se prononce en breton comme on pronon-
cerait t'Me en français (s'il existait) : Leué, veau; ann neuérez,
celle qui nage, etc.
Les diphlhonirues wa, ivé, wi, se prononcent à peu près
comme les diphthongues oua, oue, oui (cela vient de ce que le
double w a presque le même son que ou : ce n'est pas absolu-