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Guiiii-^aiiip, le \ù Jtiin I8GS.
MoiN CHFR Abbé ,
Lue ère nouvoïle semble s'ouvrir pour notre vieille
langue bretonne : cette laniiue longtemps négligée , mé-
prisée même par plusieurs, sort enfin d'un injuste et
trop long oubli: on en étudie les principes, on en re-
cherche avec soin les monuments épars, et notre litté-
rature nationale s'enrichit chaque jour de ([uelqne
publication nouvelle.
Dans cette réhabilitation de notre précieux idiome ,
le principal honneur revient sans contredit à lilltistre
Le Gonidec : c'est lui que les Bretons vénéreront désor-
mais comme le législateur de leur langue, et grâce à lui,
comme le dit très-bien un de ses disciples, M. Ilersart
de la Yillemarqué , l'autorité remplace l'anarchie , la
règle succède au caprice, l'unité règne sous le rapport
de l'orthographe , du vocabulaire et de la syntaxe, et les
Bretons peuvent écrire et parler correctement et unifor-
mément leur langue, plus pure et mieux cultivée qu'elle
ne le fut jamais.

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